B.O.A.T. résidence en mer

Embarqués à St Malo à bord du Grand Largue, nous passons deux semaines au mouillage à Ouessant.
La mascotte flottante donne le La: tout tourne autour du poisson.
Le quotidien s’organise autour de la pêche et de la cuisine, de notre survie en somme.
Le poisson et les activités qui en découlent (pêche à la ligne, chasse au harpon, préparation et entretient des casiers de Gabriel) nourrissent également nos productions artistiques.
Une boucle de recyclage, un cycle logique et intuitif, se mettent en place.
Péché à la ligne ou au harpon, une fois arrivé sur le pont, qu’il soit vidé ou pas, le poisson est tout de suite encré et imprimé sur papier grâce à la technique japonaise des gyotaku.
Les prises sont de plus en plus grosses. Les journées s’écoulent à un rythme insondable.
Dans la baie de Lampaul, la première semaine nous semble avoir duré un mois.
Comme je pêche plus d’algues que de poissons, je réalise un gyotaku d’algue, et m’applique à capturer leurs essences grâce au procédé de cyanotype.
Nous ne restons jamais très longtemps à terre, juste le temps de boire un café non soluble, d’acheter le journal, parfois de prendre une douche régénérante qui s’évapore trop vite, puis nous sautons dans les zodiacs pour vite retourner dans notre cocon mouvant, ouvert sur le vent et la mer.
La seconde semaine s’éclipse en un clin d’oeil.

Réalisation de Us & them et Apnée.                                    L’installation Strange fish a été commencée en amont, dans l’attente de cette résidence en mer, et terminée au retour de résidence.