Résidence à Reykjavík, Islande, à l’occasion de Vetrarhátíð í Reykjavík (Festival d’hiver) / janvier-février 2013
sur invitation de l’Alliance Française
Au coeur de l’hiver, je passe un mois à Reykjavík. C’est la seconde fois que je visite l’Islande.
A cette période, le soleil ne se lève que pour quelques heures. Ce manque de lumière influe sur les sensations, les repères et le moral. Les matins se confondent avec la nuit, les étoiles avec les flocons. On me répète que la traversée de l’hiver doit être accompagnée d’un projet necessitant beaucoup de temps, sinon la profonde mélancolie vous prend la main jusqu’à l’arrivée de l’été.
Absorbant les ambiances de la baie des fumées, arpentant ses rues désertes dans le vent arctique, je replonge dans mes premières impressions de l’île.
Je trace à l’encre l’isolement des habitations, surplombées par des éléments célestes peu cléments.
Du papier, noir comme des lambeaux de nuit, naissent des colonnes rappelant les formations de basalte ou les tours d’une cité. Autour de cet amas se déploient des ondes phosphorescentes, faisant autant écho à la bioluminescence du plancton qu’aux aurores boréales, aux énergies des minéraux et à celle des vagues. Le titre, Hulinhjálmur, est emprunté à un symbole magique Islandais réputé pour son pouvoir d’invisibilité.
Réalisation de l’installation Hulinhjálmur et de la série de dessins Quartz & quasar