Sans titre

Deux formes se distinguent dans la brume, sur deux temps particuliers. D’un côté l’arbre, archétypal et fixe, autour duquel l’objectif cherche à se positionner. De l’autre l’homme, se muant dans un plan fixe, jouant avec l’atmosphère sans repères. Dans ce dyptique, le thème du paysage est traité à contre pied. Pour l’homme, le ralenti souligne une certaine aptitude à l’égarement. Face à l’arbre, nous nous observons regarder (en même temps que le cameraman), capter cet espace à la lisière de l’abstraction. Ce paysage ne cherche pas à duper le spectateur dans le simulacre, mais bien à instaurer un dialogue entre la peinture romantique et le monochrome, l’homme et le paysage, et simplement à ouvrir sur un paysage mental.